Quel est le meilleur placement financier actuel ?
C’est LA question que tout le monde se pose. Malheureusement, la réponse doit être ajustée au cas par cas. En effet, chaque personne a une situation économique, civil, fiscale bien différente. Chaque situation étant unique, il n’y a pas un placement dont les critères sont idéals pour tous. Il n’y a pas de produit miracle, tout placement a ses avantages et ses inconvénients et convient à une certaine tranche d’investisseurs.
Toutefois, si nous devions répondre à la question de quel est le meilleur placement financier actuel ? Nous répondrions l’assurance vie. Pourquoi l’assurance vie ? Et bien tout simplement car elle confère, tout comme la SCPI, des avantages multiples qui sont non négligeables. Au travers de cet article, étudions ensemble les caractéristiques de ce placement qui est le préféré des Français.
L’assurance vie : Le principe de fonctionnement
Le contrat d’assurance est une enveloppe de capitalisation qui vous permet d’investir votre épargne dans plusieurs classes d’actifs tels que les actions, les obligations, l’immobilier, les ETF, les fonds monétaires, les trackers et dans toutes les zones géographiques du monde.
L’avantage du contrat d’assurance vie c’est qu’il n’y a aucune restriction tant sur la typologie d’actif que sur le secteur géographique. Cela permet d’effectuer une gestion bon père de famille par la possibilité de diversification au sein de l’enveloppe.
Grâce à l’assurance vie vous allez vous bâtir un capital financier. En effet, les rendements générés par les supports se valorisent sous forme d’intérêts, votre enveloppe grossie donc dans le temps. Il y a donc une période de capitalisation où vous faites fructifier un capital et une période où vous jouissez de ces intérêts.
La période de jouissance peut être matérialisée de deux manières :
- Rente viagère : Dans ce cas, le capital est aliéné au profit de l’assureur qui s’engage contractuellement, par le biais d’un tableau de mortalité, à vous verser une rente jusqu’à votre décès.
- Rachat partiel programmé : Vous pouvez mettre en place des rachats partiels programmés pour vous créer un complément de revenus durant votre retraite par exemple. Ce rachat programmé peut être mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel.
Lorsque vous souscrivez à un contrat d’assurance vie, l’assureur va demander un versement initial pour créer la date d’effet du contrat. Ensuite, il y a deux moyens d’approvisionner ledit contrat :
- Versements libres complémentaires : Vous effectuez des versements quand bon vous semble ! Vous injectez la somme que vous souhaitez.
- Versements libres programmés : Vous choisissez un montant, une fréquence (mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle), et les supports à abonder sur votre contrat. C’est le meilleur moyen d’investir sur les marchés financiers sur le long terme !
Par son fonctionnement, le contrat d’assurance vie est sans équivoque l’enveloppe de capitalisation la plus flexible et la plus complète du marché !
L’assurance vie : Un bouclier fiscal
Le contrat d’assurance vie vous permet de jouir de deux avantages fiscaux qui vont s’activer durant votre vivant et à votre décès. Il y a donc deux fiscalités applicables au sein d’un contrat d’assurance vie :
- Fiscalité sur les plus-values, en cas de rachat partiel ou total :
- 0 à 8 ans : Les gains issus des versements sont taxés à la flat tax soit 30% ou à l’impôt sur le revenu (TMI + PS de 17,2%)
- A partir de 8 ans : Un abattement annuel de 4 600€ (personne célibataire) ou 9 200€ (par couple) s’applique. Une fois cet abattement effectué les gains issus des versements sont taxés à :
- De 0 à 150 000€ : Un forfait de 7,5% + PS (17,20%) soit un total de 24,20%.
- Au-delà de 150 000€ : La flat tax de 30%
- Fiscalité des capitaux décès, change selon la date d’ouverture des contrats et de versements des primes
Date de souscription du contrat | Primes versées | |
Contrats souscrits avant le 20 novembre 1991 |
Avant le 13 octobre 1998 | A compter du 13 octobre 1998 |
Pas de taxation | Prélèvement de 20% au-delà de l’abattement de 152 500€, Article 990I du CGI | |
Contrats souscrits à compter du 20 novembre 1991
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Pas de taxation | Prélèvement de 20% au-delà de l’abattement de 152 500€, Article 990I du CGI Depuis le 01/07/2014 Prélèvement de 31,25% au-delà de 852 500€ |
Droit de mutation par décès sur la fraction des primes qui excède 30 500€, (Article 757B) |
Depuis le 22 août 2007, les droits de mutation ont été purement et simplement supprimés pour le conjoint et le partenaire de PACS. Dans bons nombres de cas, c’est le conjoint qui est « bénéficiaire » du contrat d’assurance vie de son époux, l’abattement n’est donc pas utilisé ! Pour l’optimiser vous pourriez par exemple démembrer la clause bénéficiaire entre votre époux et vos enfants. Si vous souhaitez plus d’informations sur ce sujet, c’est par ici (mettre un lien avec nos coordonnées). Par ailleurs, L’abattement est valable par couple assuré/bénéficiaire, vous l’aurez compris plus vous formez de « couple » plus vous pouvez juxtaposer l’abattement !
L’assurance vie : Comment bien le choisir ?
Il y a des milliers et des milliers de contrat d’assurance vie sur le marché. Comment savoir quel est le bon ? Vous trouverez ci-après tous les conseils des experts accueil-SCPI pour choisir le contrat qui sera parfait pour vous.
Règle N°1 : Choisir un contrat individuel
Plus des 2/3 des contrats d’assurance vie sont collectifs. Cela signifie que vous n’avez pas signé directement avec l’assureur mais avec un intermédiaire, votre banque par exemple. Par conséquent, vous avez donné les pleins pouvoirs à cet intermédiaire de renégocier en votre nom les conditions générales du contrat. C’est l’erreur la plus courante qu’il ne faut surtout par faire !
La règle n°1 c’est de choisir un contrat individuel, vous supprimez les intermédiaires et signez directement avec l’assureur, sans votre accord personne ne peut modifier les conditions générales de votre contrat. Vous inscrivez les clauses dans le marbre et éviter donc de dénaturer les clauses de votre contrat !
Règle n°2 : Choisir un contrat multi support diversifié
Aujourd’hui, il y a beaucoup trop de contrats où il y a très peu de supports d’investissement. Le gros point noir de ces contrats c’est qu’en fonction des cycles économiques dans lesquels un pays se trouve, il n’y aura pas suffisamment de fonds pour investir en fonction des cycles.
Effectivement, il y a des classes d’actifs qui réagissent plus ou moins bien. En économie, il existe 4 cycles qui durent généralement chacun entre 10 à 15 ans :
- Inflationniste
- Reflationniste
- Déflationniste
- Stagflationniste
Par exemple, dans un cycle économique reflationniste les classes d’actifs qui réagissent le mieux sont les actions et l’immobilier tandis que les obligations d’état ont des difficultés à verser des performances supérieures à l’inflation pendant au cours de ce cycle.
Si vous avez un contrat où il y a très peu de fonds vous louperez le coche rapidement. Il est primordial de choisir un contrat où il y a au minimum 100 fonds.
Règle n°3 : Choisir un contrat à architecture ouverte
C’est une règle à ne surtout pas négliger. Aujourd’hui, beaucoup d’assureurs ou de banques vous proposent des supports types « X monde, X actions, X émergents, X obligations ». Le gros problème c’est que certes vous diversifier par la forme mais le fond est le même, vous mettez vos œufs dans le même panier mais dans des directions différentes, il n’y a aucun intérêt à faire cela !
Il faut toujours choisir un contrat où vous avez la possibilité de choisir différents supports avec différentes sociétés de gestion cela vous permet d’effectuer une diversification par source ce qui est extrêmement important lorsque vous faites fructifier votre épargne.
Règle n°4 : Attention aux frais
Les frais se doivent d’être justifiés ! Il y a beaucoup de contrats où il y a très peu de frais mais aucun suivi comme beaucoup de contrats où il y a beaucoup de frais et aucun suivi non plus. Le maître mot pour créer de la valeur sur le long terme c’est le suivi ! S’il n’y en a pas ou peu vous pouvez être sûr que les arbitrages ne seront pas faits au bon moment. Or, sur le long terme, c’est ce qui fait toute la différence.
Pour éviter ces déconvenues, accompagnez-vous d’un conseiller privé et choisissez avec lui le contrat qui vous conviendra le mieux.